Des chiffres et des lettres


La guerre des chiffres fait rage sur blogs et sites divers de groupes qui importent d’Espagne vers la France des galgos, des podencos et autres races de chiens en vogue.

« 10 000, 30 000, 50 000 et même 100 000 galgos abandonnés en Espagne » ! La réalité se situe entre 5 000 et 8 000 au grand maximum. Les chasseurs espagnols ne chassent pas tous avec des galgos. Beaucoup d’autres races de chiens sont utilisées: braques, épagneuls, griffons etc… Galgos et podencos sont utilisés pour la chasse aux lapins et lièvres, chasse sans fusil.

Mais il y a aussi la chasse aux sangliers, aux volatiles de tous genres. Nous ne sommes pas des spécialistes de la chasse, loin s’en faut, mais nous savons que la majorité des chiens utilisés sont autres que les lévriers. Pourquoi mentir sur le nombre ? Pour mieux vendre ? Car oui, nous sommes bien dans une dérive totale de commerce caché. Lorsque l’on dépose une annonce sur un site de ventes d’occasion et que l’on n’est pas commerçant, c’est à titre exceptionnel. On vend un vieux vélo, une vieille voiture, de vieux vêtements (par exemple). Une association pour donner une chance supplémentaire, exceptionnellement, en proposant un animal à l’adoption. Nous insistons sur l’exceptionnel.

Quand on dépose des dizaines d’annonces pour des lévriers, comme le font les commerçants pour des voitures d’occasion (ou encore les agences immobilières), on se livre à du commerce de « lévriers d’occasion », ni plus, ni moins. Où est la morale de comportement dans ces agissements? Il nous semble qu’une association de protection animale doit être irréprochable, suivre une éthique. Nous déplorons vivement de constater que sous couvert d’associations régies par la loi de 1901, des groupes se livrent à des actes de commerces, sans TVA, sans inscription au registre du commerce. Importer des camions entiers de chiens de l’étranger, sans aucune déclaration douanière avant et après, c’est se livrer à de la contrebande.
Certes, en écrivant ce chapitre, nous allons nous attirer l’opprobre générale des pseudo bien-pensants de la protection animale. Nous prenons ce risque car nous n’admettons plus tous ces mensonges!
Catherine, notre Présidente, n’a pas créé en juin 2000 « Lévriers en Détresse » pour que le besoin de délinquances d’individus malhonnêtes s’exprime au grand jour!

Vous ne trouverez pas les protégés de LED sur des sites de ventes d’occasion. Jamais.

Vous ne nous verrez pas introduire en France plus que le nombre autorisé d’animaux, pour les associations de protection animale. Nous refusons de vous mentir.
Si vous souhaitez connaître le nombre de greyhounds abandonnés chaque année par l’industrie des courses, nous en parlerons de vive-voix. Vous pourrez aussi visiter les sites anglais, irlandais, américains qui en parlent honnêtement. Et si toutes ces associations ne proposent pas de greyhounds à l’adoption, c’est que nos voisins Outre-Manche ne jouent pas aux pourvoyeurs de lévriers et ne sont pas complices de trafics de chiens. Pourtant un nombre bien au-delà de 5 000 greyhounds attend de pouvoir trouver asile dans un pays comme la France.

La transparence, l’honnêteté font partie de nos valeurs fondamentales.